Le mercredi 5 février 2025, le président du Parlement bruxellois, Bertin Mampaka Mankamba, a dévoilé le portrait de Rachid Madrane, président du Parlement de 2019 à 2024.

Créée par l’artiste peintre bruxelloise Paula Raiglot et réalisée à l’acrylique sur toile, cette peinture rejoint la galerie des portraits des présidents honoraires du Parlement.

Discours du Président Bertin Mampaka Mankamba

Mesdames et Messieurs les Directeurs & Chefs de service du Parlement, Il me revient aujourd’hui le plaisir de rendre hommage à notre ancien Président, Rachid Madrane, qui a occupé le perchoir du Parlement bruxellois de 2019 à 2024. Lorsque le Parlement l’a installé comme Président le 8 juillet 2019, Rachid Madrane avait déjà un long et riche parcours politique à son actif. Son engagement politique débute en 2000 à mes côtés, lors d’un débat sur la RTBF. Il se lance ensuite au niveau local en étant élu conseiller communal à Etterbeek.
En 2010, il devient échevin, fonction qu’il occupera jusqu’en décembre 2012 et dans laquelle il a d’ailleurs été réinstallé en décembre dernier. En 2004, il fait son entrée au Parlement bruxellois, comme ce fut également mon cas. En 2008, il y fait adopter une ordonnance qui porte son nom, « l’Ordonnance Madrane », visant à lutter contre les discriminations socio-territoriales dans l’emploi. Il aime d’ailleurs dire qu’il est un « Marocxellois », une expression que j’ai moi aussi adoptée pour illustrer cette double
appartenance, bruxelloise et marocaine. Le 6 juillet 2010, Rachid Madrane devient député fédéral via la
suppléance, en remplacement du Ministre-président – et lui aussi ancien Président de notre Parlement – Charles Picqué.
En décembre 2012, il est désigné Secrétaire d’État au sein du Gouvernement bruxellois, en charge de la Propreté publique, de la Collecte et du Traitement des déchets, ainsi que de l’Urbanisme. Parallèlement, il devient Ministre à la COCOF, chargé de l’Action sociale, de la Formation professionnelle, de la Culture, des
Relations extérieures, du Sport et du Transport scolaire.
De juillet 2014 à septembre 2019, il occupe le poste de Ministre du Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, en charge de l’Aide à la jeunesse, des Maisons de justice, de la Promotion de Bruxelles. Durant ce mandat, il fait voter en 2018 le Code de la prévention, de l’aide à la jeunesse et de la
protection de la jeunesse, communément appelé “Code Madrane”. Ainsi, notre cher collègue a été actif à tous les niveaux de pouvoir de notre pays : communal, régional et fédéral. Mais le couronnement de son engagement n’a-t-il pas été la présidence de notre Assemblée ?
La présidence d’un Parlement est une charge symbolique forte. Le rôle du Président est de veiller au bon déroulement des travaux et, par conséquent, au bon fonctionnement de la démocratie. C’est une mission essentielle, et Rachid Madrane a été un gardien attentif de cette démocratie. Tout au long de son mandat, il a tenu fermement les rênes, s’appuyant sur son expérience pour permettre à chacun de s’exprimer et d’être entendu, qu’il s’agisse d’un député de la majorité ou de l’opposition, francophone ou néerlandophone. Il s’est efforcé de toujours se tenir au-dessus de la mêlée et des passions. Cependant, cela ne signifie pas que Rachid Madrane n’est pas un homme passionné. Au contraire !
Nous savons tous quel ardent défenseur de la Région bruxelloise et des intérêts de ses habitants. Son engagement politique trouve ses racines dans son désir de lutter contre les injustices et les discriminations. Ce combat a été le fil rouge de toute sa carrière. Sous sa présidence, il a initié plusieurs actions visant à promouvoir le dialogue entre les cultures, notamment les Assises de lutte contre le racisme et “L’Esprit de Cordoue”. Il a aussi œuvré à renforcer la démocratie participative : il a facilité le droit de pétition et a instauré les commissions délibératives, une expérience novatrice suivie avec intérêt à l’international.
De plus, Rachid Madrane n’a jamais cessé de valoriser le rôle de la jeunesse dans la citoyenneté. On se souvient de nombreuses initiatives telles que « Toekomst Atelier D’Avenir, Jeugd Parlement Jeunesse », “Europe ? YOUrope !”, « Democracity », “Ta voix, ton choix. À toi de voter !”, ainsi que des nombreuses
visites scolaires au Parlement bruxellois. Enfin, c’est aussi un Européen convaincu qui a souhaité faire
rayonner Bruxelles sur la scène internationale. Il a activement exploité la diplomatie parlementaire en recevant de nombreux ambassadeurs et en organisant des conférences interparlementaires, notamment lors de la présidence belge du Conseil de l’UE ou dans le cadre de l’Assemblée parlementaire
du Benelux. Son engagement l’a conduit à présider la Conférence des Assemblées législatives des Régions d’Europe (CALRE) en 2023.
Sa présidence a également été marquée par des circonstances exceptionnelles, notamment la crise du Covid-19 et du confinement, qui ont mis notre démocratie à l’épreuve. Dans ce contexte, il a su accompagner les députés, leurs collaborateurs et le personnel du Parlement avec sang-froid, efficacité et
humanité. Voici donc, Mesdames et Messieurs, mon portrait de Rachid Madrane.
Il est probablement incomplet !
Passons maintenant à celui réalisé par Madame Paula Raiglot.

Dscours de Madazme Raiglot

En vous choisissant, Rachid Madrane a placé sa confiance en une artiste de renom. Plus qu’un simple reflet de ses origines bruxelloises, ville cosmopolite et européenne, Paula Raiglot se définit avant tout par ses œuvres et ses engagements. À l’image de la capitale, riche de ses diversités, elle exprime son art sous une forme pluridisciplinaire. Peintre, elle a affiné sa maîtrise du dessin sous l’enseignement de Charlotte Vondevoghel avant de se perfectionner à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles. Elle oscille entre une
expression figurative, où elle capte les regards et les expressions, et une approche plus abstraite, offrant une liberté d’interprétation.
Mais il est temps de laisser parler l’image plutôt que les mots…
Révélons ce portrait au monde !

Universal press – Patrick GRIGNARD